Sartre et les amours contingentes
Tout le monde connaît Sartre. Son œuvre d’abord : prolifique, philosophique, éclectique, édificatrice.
L’homme ensuite : presque indissociable de l’œuvre tant Sartre mêla littérature et intime, littérature et politique, littérature et existence. Pendant plus d’une dizaine d’années, Sartre et Les temps modernes régneront sur les lettres françaises. Le petit homme d’un mètre cinquante-cinq, ou cinquante-sept, prenait des bains de foule, goûtait les femmes, s’enfumait dans les cafés théâtre de Saint-Germain-des-Prés, se galvanisait des idéaux qu’il défendait.
Mais derrière le Sartre humaniste, se battant au service des minorités délaissées contre les discriminations, il y avait ce petit homme avide de succès, profond égoïste, bourgeois exfiltré aux prises de position extrêmes, aimant déflorer les jeunes filles, promettant mariage et rompant le jour d’après. Il y avait le Sartre qui s’égara à la fin de son chemin, messianique et inconséquent. Il y avait Simone de Beauvoir aussi,
Pierre de Bonneville sera à la librairie l'Écume des pages (174, boulevard Saint-Germain) à l'occasion de la parution de son quatrième essai, Sartre et les amours contingentes, le jeudi 14 octobre à partir de 19 heures.

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