Des premiers pas de l’enfant se rendant à la communale d’Ivry en tenant la main de sa sœur aînée, jusqu’à l’anniversaire de ses vingt ans passé à Fleury-Mérogis, Fadhel devenu un homme, raconte la banlieue, le FLN, l’école républicaine oublieuse de l’Égalité, les colonies de vacances, l’intrusion de la télévision, les cache-cache avec les gendarmes, un islam encore débonnaire, la solidarité des démunis, les filles auxquelles on ne peut que rêver et, surtout, les beautés de l’amitié. Histoire d’un survivant, roman initiatique à mi-chemin entre les Ritals et Le gône du Chaaba, écrit dans une langue gouailleuse en permanente invention qui n’appartient qu’à son auteur, Enfant de la patrie par la finesse et la justesse des observations, par l’extraordinaire vitalité qu’il dégage, par la gravité et parfois la colère que cachent l’humour et l’autodérision, révèle un véritable écrivain.

Né à Paris le 28 janvier 1956 de parents kabyles, Chérif Saï-Yamina passe sa petite enfance en région parisienne à Ivry, dans le Val de Marne. À huit ans un déménagement à Créteil entraîne la rupture avec son milieu d’origine. Premier acte de délinquance à 12 ans qui le conduit à être suivi par la justice jusqu’à sa majorité. A 16 ans et demi, il quitte l’école sans aucune qualification et multiplie les petits emplois : manutentionnaire, manœuvre… À 18 ans, il tente de s’engager dans la Légion étrangère, mais sa candidature est rejetée. De retour en région parisienne, il apprend le métier de peintre en bâtiment et travaille au noir. Incarcéré pour un an à Fleury-Mérogis le 19 décembre 1975, il se promet le 28 janvier 1976, jour de ses 20 ans, de ne jamais retourner en prison. Diverses péripéties le conduisent en 1979 en Eure et Loire où il passe huit ans. Il y rencontre Sandra qui deviendra sa femme. Le couple regagne la région parisienne, et donne naissance à un fils : Fadhel. Aujourd’hui cadre dans une entreprise de terrassement et de démolition, il s’est mis à écrire après les déclarations de Nicolas Sarkozy sur la banlieue et le Karcher.

IVRY ma ville

« C’est en entendant un grand petit président se laisser aller, un jour, à des considérations ménagères, que Chérif Saï-Yamina a décidé d’écrire. »
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Notes bibliographiques

« Le regard est tendre, lucide, ironique, entre dérision et autodérision. »
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Enseignement catholique actualités

« L’auteur donne le ton qu’il gardera au fil des pages : liberté et vitalité de langue, gouaille, inventions verbales... »
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